mardi 8 juin 2010

dommage

Vouloir vivre libre, lire le journal qu’on veut, se réunir avec ses amis ou collègues dans un café ou une maison pour parler du plan d’urbanisme projeté par la municipalité ou le Gouvernorat, de la protection du littoral, du coté dévastateur pour la nature que constitue le projet de construction d’une Marina, du programme scolaire de nos enfants, organiser un concert de solidarité avec une cause , préparer une campagne électorale pour le candidat le mieux à même de faire parvenir nos idées, faire en sorte que l’appel d’offre de la Municipalité pour la construction d’une crèche municipale soit transparent et confié au mieux-disant économique, créer une association de sauvegarde de la musique andalouse ou de la langue berbère ou de soutien aux victimes d’inondations, créer une revue, écrire un article ,assister à la réunion du parti politique auquel on a adhéré, élire le député de son choix, participer à l’organisation de la vie de la cité, il parait que c’est ça globalement faire de LA POLITIQUE .

Faire de la politique essentiellement par amour avant que ce soit par détestation ou contre quelqu’un, par amour de l’idée de liberté, d’un pays, vouloir le meilleur pour ses écoles, ses enfants ses anciens, sa nature, sa culture, essayer de laisser la place dans un meilleur état que nous l’avons trouvé autant que faire se peut, pour que nos enfants poursuivent le projet.
Alors ,monter sur le toit de la maison du voisin et lancer des œufs pourris sur les passants, sonner aux interphones des immeubles et insulter les gens puis partir en courant, se souler et battre sa femme, pisser sur les fleurs dans les parcs, se souler et battre sa femme (une autre fois), écrire à longueur d’années sur la sexualité de ses adversaires, encore et encore, les maris les amants, les gendres les fils les filles ,les fiancés, les homos les hétéro les zoophiles ,les Bi les trans, est ce faire de la politique ?

Déjà en privé, loin des regards, j’ai honte pour le lanceur d’œufs, qui pisse dans les bacs à fleurs et bat sa femme, sauf que tout le monde le regarde, alors imagines ! mais je ne peux pas m’empecher de penser : il est aussi une des victimes de la violence ambiante ; Ne peut-on pas échapper au déterminisme de l’équation du persécuté- violeté -humilié " violenteur "

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